TEXTES catalogues presse

 

Artiste autodidacte, j’ai une pratique transdisciplinaire, un dialogue entre le corps et la Nature, évoluant de l’image (photographie et collages) vers le volume immersif (sculpture, installation, land-art) et le mouvement (performance, spectacle).

 

En-deça du mental, j’utilise les sens pour créer un contexte qui relie l’intériorité et l’extériorité.

PODCAST

Entretien #19, mis en ligne le 03/09/2021

Si je change, le monde change : l'effet papillon

Un podcast de Victoire Theismann, en écoute libre

 

Le cœur contre la terre

Le végétal a précédé l’animal.

Les arbres ont précédé les humains.

Ils ont été nos alliés pour nous chauffer, bâtir, se nourrir.

Silencieux, immobiles ?

Nous l’avons cru avant que l’on découvre que les arbres parlent entre eux et que leur géographie d’influence est bien plus large que cette immobilité rassurante.

De l’arbre nous voyons le feuillage, la ramure qui s’étend comme autant de bras d’une déesse indienne … Généreux de ses perchoirs, nouvelles parcelles pour recevoir des nids sans qu’aucun oiseau ne dépose jamais de permis de construire.

Mais qui sait que l’arbre, en écho à sa vie céleste, mène une vie sous-terraine dans l’entrelacs de ses racines.

Là aussi on vit, par milliards … De là aussi on parle, on échange, on communique …

Si l’on faisait la psychanalyse de l’arbre, c’est en interrogeant cet invisible sous-terrain que l’on pourrait le connaître le mieux.

De quelle terre est-il ? 

Parle-moi de ta terre je te dirai qui tu es …

 

Si j’aime tant la démarche de Marie Gueydon de Dives c’est parce qu’elle ambitionne de nous faire regarder ce que l’on ne voit pas. Elle le fait avec humilité, avec discrétion car elle sait que l’arbre n’attend plus grand chose des hommes. Ne doutons pas que nos platanes, nos chênes et nos grands pins, savent le sort que nous avons réservé à leurs cousins brésiliens, malaisiens ou congolais.

Mais l’artiste sait qu’on ne voit bien qu’avec le cœur.

Alors Marie essaye quand même de raconter l’invisible. Comme lorsqu’elle avait travaillé à même l’écorce des grands platanes du parc de Fan, où l’or de ses céramiques n’avait pour intention que d’enluminer l’archipel dessiné par l’arbre lui-même sur son tronc. Elle attire désormais notre regard vers le sol.

Nous qui regardions toujours l’arbre la tête relevée, le regard tourné vers le haut, elle nous invite à le baisser, à nous agenouiller pour tenter d’effleurer un peu de l’univers invisible, mystérieux et sous-terrain auquel nous ne prêtons pas attention.

Tel le sang qui coule dans nos veines et que l’on ne voit jamais, autrement que lorsqu’on se coupe, les racines de l’arbre ne se donnent à voir que lorsqu’on l’arrache !

 

Marie Gueydon de Dives cherche à dire l’énergie. Les racines, mises à la lumière deviennent alors de porcelaine blanche. Fragiles …

En nous ramenant au sol, prolongeant à l’air libre la calligraphie sous-terraine écrite du bout des arbres, Marie nous invite à ressentir combien la vie bat lorsque l’on pose son cœur contre la terre.  

Nous sommes DE la nature.  Si nous l’oublions, que nous ne prenons pas soin de cette fine couche d’humus de quelques centimètres dont toute la vie dépend, nous ne serons plus très longtemps …

 

Eric de Kermel, avril 2020

Éloge de l’Arbre, catalogue d’exposition

Château Le Plaisir,

 


INSTALLATION

Cette artiste à l’inspiration multiple et engagée est en constante mutation, comme la nature qu’elle interroge. Grâce à ses nombreuses formations pointues en céramique et à ses connaissances écologiques, elle élabore un monde toujours proche et toujours différent. 

Ses interprétations des formes organiques de l’arbre : racines, branches, lichens, sont parfois rassemblées en installations plastiques, entre les murs d’une galerie d’art comme à l’extérieur. 

Son approche du modelage de la terre est fort et corporel. Elle s’intéresse à la structure des végétaux comme au lien corps-esprit, aux tissus humains, aux os, aux fascias. Pour aboutir ses œuvres, l’artiste s’investit avec passion dans l’alchimie des engobes, des cuissons complexes, de l’enfumage dans son « chaudron de sorcière ». 

Voisins de l’arbre sont les champignons -- l’artiste les nomme Mush-rooms (espaces de pourriture) -- qui « représentent le renouvellement de la matière dans sa créativité la plus manifeste. Ils sont une porte vers la perception de l’invisible ». En effet, le saprophyte, « antre du renouvellement », se nourrit de la décomposition des végétaux qui l’entourent et pousse en une nuit.

Le champignon est aussi familier, et appétissant dans nos assiettes, que magique lorsque débusqué le long des chemins. Si sa découverte enchante nos promenades, s’il peuple les illustrations enfantines où s’humanisent de petits animaux, il est aussi l’empoisonneur des histoires de bois maléfiques. 

 

Le jardin de Saint Victor-des-Oules abrite l’œuvre Champignons, un groupe de trois, de tailles variées. Leur agrandissement évoque le monde hallucinogène d’Alice au pays des Merveilles, celui de l’enfance, de la transe chamanique. 

Le visiteur peut se tenir sous la tête des plus hauts, dont la partie habituellement cachée dévoile son raffinement strié en étoile. Elle devient envers de l’œuvre lorsqu’on l’observe, avec le ciel en fond. Les teintes sont délicatement contrastées. La cuisson au gaz a favorisé des réductions dans la combustion, offrant une gamme riche dont un noir mat à l’oxyde de manganèse.

Si l’engagement écologique de Marie Gueydon de Dives est indirect, il imprègne pourtant tout son travail. Elle va au cœur des choses et nous implique physiquement dans son œuvre, souvent proche du land art. 

Ici les champignons sont façonnés d’une terre proche de celle qui les conçoit dans la nature, dont nous touchons la surface lisse ou rugueuse. Ils sont installés dans le haut du jardin, à la demande de Jean-Louis et Véronique Delvaux, dans une chambre de bambous cerclée d’un rebord en pierres sèches.

Leur dimension géante répond à la hauteur des plantes, leur couleur chaude contraste avec le vert cru. Le visiteur est invité à fouler la brique rose concassée pour étreindre, contourner, observer chaque champignon. Cette appropriation est un message subliminal qui se passe de slogans. 

La position singulière de ces hautes sculptures les met en évidence, annulant toute idée naturaliste au profit d’une expérience offerte.

 

Emmanuelle Bervillé

"Catalogue de sculptures du Jardin des Oules", 2021 


LAND-ART

Marie Gueydon de Dives présente une série d'installations « qui  dialoguent directement avec le monde de la nature par leur localisation, par les matériaux utilisés et par l'emploi limité de techniques autres qu'artisanales.

Ce sont des œuvres qui tirent parti des ressources d'un lieu, des caractères spécifiques d'un site, ainsi que des processus de croissance et des phénomènes spontanés et accidentels. Elles interrogent notre sentiment de la nature, mettent en cause notre sensibilité et nos préjugés pour suggérer une approche de l'environnement naturel moins conflictuelle et négligente, plus douce et bienveillante.

(Elle convie le spectateur) à faire l'expérience significative d'espaces surprenants, de matériaux bruts, d'odeurs pénétrantes, qui ouvrent de nouveaux axes de réflexion sur la relation que notre civilisation et chacun d'entre nous entretiennent avec la nature. Il est question dans ces réalisations d'écologie, de paysage et d'environnement, abordés avec les moyens de l'art : peu de messages directs, donc, mais une forte capacité à proposer de nouvelles approches, en liaison avec la psychologie, la sensibilité et la culture de l'homme contemporain. »

 

Avec l'aimable autorisation de Alessandro Rocca.

Architecture naturelle. Ed. Actes Sud, 2007 

DEsign

« Marie Gueydon de Dives est une jeune DESIGNER que nous avons décidé de soutenir au sein de notre galerie d'art contemporain. Ses objets et pièces de mobilier associent l'intelligence de l'environnement à une esthétique gracieuse et empreinte d'une apparente fragilité (…). Elle travaille nos sens avec délicatesse, via une proposition alliant esthétique visuelle et sensuelle (…). »

 

Galerie Nathalie Fiks, 75009 Paris, 2009

CHIC ART FAIR, 2010, Concours Section Design, Cité Internationale de la Mode et du Design, 75013. 


CATALOGUES

 

2021

Éloge de l’Arbre, Château Le Plaisir, catalogue d’exposition

Catalogue de sculptures du Jardin des Oules, catalogue de la collection

2020

Solargil, partenaire projet DELTA, catalogue

2019

Et-corps-ce // Tree-barks, Installations et sculptures, auto-édition, 60 pages

2018

Pluri’Elles, catalogue d’exposition, Office culturel d’Uzès

Céramique 14, catalogue d’exposition

2016

Art et Nature, Bambouseraie de Prafrance, Générargues, catalogue d’exposition

2015

Mush-rooms // Champignons, Sculptures, auto-édition, 66 pages

 

>> CATALOGUE ET-CORPS-CE

 

>> CATALOGUE MUSH-ROOMS

 


presse

 

2021

« Si je change, le monde change», Podcast de Victoire Theismann en écoute libre

« Un éloge de l'arbre et de l'art », Midi Libre - juin

« Le château d'Aramon et le Chateau Le Plaisir ouvrent leurs jardins », Midi Libre - mars

« L’architecture du vivant, quintessence de ses recherches », Midi Libre - mars

« Ses lichens révèlent un monde fascinant », Midi Libre - mars

« En Camargue, guidées par la matière », Midi Libre - mars

2020

« Emaux naturels couleur Camargue », La Revue de la Céramique et du Verre - juillet

« En Camargue performance en huis clos pour M.Gueydon de Dives et I.Doblas-Coutaud », Artistes d’occitanie - mai

2019

« MiNuit Blanche décline l’art », Photo de couverture, Le Républicain d’Uzès - septembre

« Champignons géants », La Revue de la Céramique et du Verre - juillet 

2018

« Au pied des Cévennes, la sublime renaissance du Jardin des Oules » Le Figaro - juillet

« Dans le monde de Marie », Le Républicain d’Uzès - mai

« Interview » Radio Fuze - mai 

2016

« Interview » Bambouseraie, Journal régional France 3, juin

        « In-situ : un jardin pour les enfants », Jardin médiéval, Midi-Libre - juillet

         « Interview » Radio Fuze, mai

« Trois femmes invitées d'honneur », Bambouseraie, Midi-Libre - janvier

Placement Produits : Campagne Décoration (Décembre), Côté Maison 

2015

« Terralha en fête à Saint-Quentin », photo d'installation Alice, Midi-Libre - juillet 

2014

Placement Produits : Maison et décors - février

2013

« En arrivant d'Italie, la famille Gide s'est installée sur la commune », Midi-Libre - août

« Chemin d'art, Les Témoins », Midi-Libre - juillet

Placement Produits : Maison et décors - juin 

2011

Photo de couverture, Est Magazine - mai 

2010

« Dossier Jeunes créateurs »  Atelier Camino, IDEAT - mai
« Interview »  Atelier Camino, Archi à Vivre - janvier

Pas à Pas création, « Interview/Dossier », Brocante

Placement Produits : Mailles Magazine - mai 

2009

Pas à Pas création, ELLE Magazine - décembre

Placement Produits : PlateformMag - novembre