La Termitière est modelée avec des argiles glanées localement, des argiles prélevées dans la nature ou d’anciennes carrières, testées en atelier, sélectionnées pour leurs qualités de plasticité et de couleur après cuisson à 1240 degrés.
Cette recherche sur les argiles locales gardoises, menée depuis 2022, a participé à la création d’un paysage aux couleurs du territoire d’expérimentation intérieure de Marie Gueydon de Dives.
Elle questionne les relations que l’on entretient avec son environnement immédiat de vie, les matières disponibles, le regard que l’on porte sur ces matériaux et comment on se les approprie de façon créative, pour se sentir plus en lien avec ce territoire, plus “enraciné” peut-être.
La relation entre le corps et la nature est un vaste sujet d’investigation, inspirée par l’approche ritualiste d’Ana Mendieta et la révérence devant la majestueuse Nature de Penone. La terre sur laquelle nous marchons est un substrat qui nous façonne, à l’image d’Adam créé dans une motte d’argile. Les propriétés absorbantes de l’argile sont connues, et on peut se demander à quel point le sol absorbe l’énergie de ses habitants et inversement, à quel point les habitants sont nourris par leur territoire et ses variations chromatiques.
Termitière, 2024
Argiles sauvages gardoises. Diam 120cm x H.160cm
"Regarder l'invisible", Espace Frans Krajcberg, Centre d'art contemporain Art&Nature, 2024
Photo Julien de Gasquet
Termitière, 2024
'BLOSSOM' Exposition personnelle portée par Le Gard
Château d'Assas, Centre d'Art Contemporain